Marie-michèle Doyon

Bonjour à tous et à toutes!D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours senti un grand besoin de m’impliquer dans de nombreuses causes qui me tiennent à cœur. L'injustice a toujours été pour moi une source d'incompréhension, et un puissant générateur de motivation pour changer les choses. C'est peut-être dû à la pédagogie Freinet, que j'ai eu la chance de connaître tout au long de mon primaire, qui sait! Je crois d'ailleurs que notre façon d'élever nos enfants et de les éveiller dès leur plus jeune âge à la coopération, à l'autonomie, au respect des autres et du vivant, au débat respectueux et à la pensée critique, pour ne nommer que ceux-ci, sont des éléments primordiaux pour que le monde de demain soit plus résilient, plus juste et plus naturel. J’ai débuté mes études post-secondaire en service social, toujours dans cette volonté d'avoir un impact positif. J’ai finalement opté pour l’administration, car cette voie ouvrait, à mes yeux, une plus grande liberté d’action. Le système public m'apparaîssait comme une machine trop lourde et longue à changer.Durant mon baccalauréat en administration et mes premières expériences de travail, je me suis plongée dans l’univers des communications web, qui m’attiraient beaucoup de par leur portée immense, et le potentiel tout aussi intéressant qui en découle. Habile avec les mots et l’analyse des statistiques, je sentais que je pouvais y avoir un impact considérable. J’ai alors exploré plusieurs facettes des communications, comme salariée, pigiste ou bénévole, pour des entreprises et organismes liés de près ou de loin à la transition écologique et sociale.J’ai ainsi eu la chance d’informer et de sensibiliser plusieurs dizaines de milliers de québécois, de même que d’obtenir leurs rétroactions, par le biais des réseaux sociaux, de messages privés et de courriels. Cela m’a permis d’entrevoir plusieurs freins à la transition qui doivent être levés, notamment dans les domaines de l’habitation et de l’agriculture. En parallèle de ces expériences intéressantes, je souhaitais aussi m’impliquer de façon plus tangible, en particulier pour la souveraineté alimentaire ; agir à travers mon écran ne me satisfaisait pas pleinement. Je réalisais que, comme moi, de plus en plus de gens souhaitaient vivre en accord avec leurs valeurs de résilience et de respect de l’environnement. Mais chaque fois que j’échangeais avec une personne vivant cette transition, le même constat revenait ; le sentiment d’être « extraterrestre », pour reprendre ce mot tant de fois entendu, de viser autre chose que ce que la société de surconsommation nous propose à la télévision, dans les journaux et sur les médias sociaux. Nous nous sentions seul.e.s contre vents et marées, et pourtant, nous sommes une vague qui ne fait que grandir. Je souhaitais offrir l’occasion à toutes ces personnes isolées de créer des liens avec d’autres personnes qui partagent leurs valeurs, leur vision et leurs projets. C’est ainsi qu’est né le peuplier, au printemps 2018 ; un ensemble d’initiatives portant sur l’autosuffisance et l’écoresponsabilité, ayant pour but de créer des liens entre la communauté, et de diffuser les connaissances nécessaires à la transition écologique, et à la résilience dont il nous faudra faire preuve face aux changements climatiques, sociaux et économiques qui émergent déjà. Le projet a débuté par la création d’un forum en ligne gratuit. J’ai ensuite été à la rencontre de membres aux parcours particulièrement impressionnants, afin de réaliser des vidéos présentant différentes avenues possibles lorsqu’on tente de vivre selon les valeurs de l’autonomie, de la résilience et du respect de l’environnement. Suite à ces expériences, l’envie m’est venue de créer des rencontres de réseautage local, pour offrir la chance à tous.tes de découvrir les personnes de leurs régions qui s’intéressent à l’autosuffisance et l’écoresponsabilité. Ces rencontres ont eu lieu à Québec, Montréal, Kamouraska, Sainte-Adèle, Saint-Lin, Sutton et Neuville. D’autres rencontres sont à venir. J'ai également eu la chance de présenter des conférences sur l'autonomie alimentaire et l'écoresponsabilité pour différentes organisations (université, fonction publique et OBNL) et j'ai adoré l'expérience! Je poursuis donc dans l'offre de ces conférences pour différentes organisations, notamment dans une formule adaptée pour l'heure du dîner, afin de ramener un peu de vie sociale dans le télétravail. J’ai également organisé deux corvées de nettoyage des berges de Boischatel avec la Maison des Jeunes de Boischatel, et deux activités de sensibilisation et de réflexions collectives sur l’environnement et l’autonomie alimentaire avec le Centre Jacques-Cartier. Mon appel d’aller vers les autres et d’apporter ensemble un changement positif, qui m’avait d’abord menée en service social, s’est d’autant plus révélé dans ces événements. Offrir l’occasion à la communauté de tisser des liens, et prendre conscience que nous sommes plus nombreux.ses qu’on le pense à agir pour la transition, est une expérience très motivante! Ma vision est écologique d’une part, mais aussi fortement sociale, car je crois que cet esprit de partage et d’entraide gagne à être retrouvé dans notre société. Au plaisir d'échanger avec vous sur cette belle plateforme!

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